À la fin du XIXe siècle, certains vignobles, comme celui de la Presqu’île de Rhuys, connaîtront un développement fulgurant avec presque 2000 hectares de vignes plantées qui viendront concurrencer les eaux-de-vie de la région de Cognac, frappée par le phylloxera. Enfin, l’arrivée de ce puceron dévastateur quelques années plus tard, les deux guerres mondiales et des choix politiques comme l’interdiction de certains hybrides vont faire péricliter le vignoble breton au milieu du XXe siècle.

Grâce aux efforts de l’Association pour la Reconnaissance des Vins Bretons (ARVB), la viticulture familiale et patrimoniale a amorcé sa renaissance en 2006. Suite à la libéralisation des droits de plantation en 2016 par l’Europe, l’association des vignerons bretons (AVB) a vu le jour en 2021. Une dizaine de vignerons professionnels partagent une vision commune de la viticulture bretonne avec comme fer de lance le respect de la nature et la volonté de faire des vins de lieu ont rédigé un acte fondateur sous la forme d’une charte. Cette charte, partagée et respectée par tous les membres stipule, notamment, l’interdiction d’utiliser des produits phytosanitaires de synthèse.

Trois ans plus tard, ce sont 43 domaines, répartis sur les 4 départements bretons qui composent cette association de producteurs. Plus d’une centaine d’hectares de vignes émaillent ainsi la région.
Chaque année, de nouveaux vignerons se tournent vers l’AVB, renforçant notre communauté de vignerons bretons unis par le partage, l’entraide et la formation.